Mes mains sur les poumons
Mes mains sur les poumons pour limiter mes angoisses, pour limiter les images en boucle dans ma tête.
Obligée d’en créer de nouvelles pour moins imaginer, pour moins réfléchir.
Ce jeudi là, tu décides de partir, de prendre ton envol. J’hurlais, orpheline de mon père.
Des œufs retrouvés dans ton frigo, un saut ou une chute, ton corps, le sol cassé, mon visage, une lettre. Pas la tienne.
Beaucoup de pourquoi ? Beaucoup de comment ?
Mes mains sur les poumons pour m’entendre respirer.
Des images pour me réconcilier avec ce moment.
Je souffle.